Cinq jours de pause on ne peut plus bienvenus. Du jeudi saint au lundi de Pâques, cinq jours si doux. Allez, soyons honnêtes, quatre jours doux et un jour - le dernier - nettement moins.
Jeudi: J'adore être en congé en même temps que tous mes collègues - en d'autres termes, ils ne remplissent pas votre boîte mail en votre absence - alors que le reste de la ville travaille. Comme un samedi en semaine. Si en plus, le soleil est de la partie. On a fait le marché et nourri les fauves. Ensuite, l'Homme a emmené Anaïs choisir un bonsaï pour l'anniversaire de son Simon pendant qu'ils me "lâchaient" dans un magasin pour acheter des chaussures. Je suis ressortie avec des chaussures, une robe, trois pantalons, deux tops et le cadeau pour l'anniversaire de Maman. Ils m'ont lâchée, je me suis lâchée. J'aurais bien acheté tout le magasin.
Vendredi: Départ dans l'après-midi pour La Glanerie avec Quentin. Les filles nous rejoindront le lendemain. Les parents étaient déjà là, le jardin resplendissait, papa aussi bronzé qu'après deux mois de vacances - le jardinage, même à l'ombre, ça burine - et maman entre blanc farine et rose rhubarbe. Sis'Cile, monsieur F. et Clarinette nous ont rejoints une heure plus tard. Il ne manquait, à notre grand regret, que Swiss'Sis retenue pour vacances grecques. Dîner au jardin. Effluves de parfum de glycine, roucoulements de ramiers et soleil couchant. Ce soir, c'est moi qui raconte l'histoire à Clara et rien n'est plus doux qu'un petit corps chaud abandonné sur les genoux et le parfum des cheveux d'enfant sur le visage.
Samedi: Rituel du lever de la Reine-mère, assises en tailleur sur son lit, papote du jour, café servi par le Roi-père, devenu Roger the Butler le temps du petit déjeuner. Toilette tirée en longueur, rien ne presse. Journée qui s'étire entre cuisine et jardin, entre pommes de terre épluchées au soleil et mauvaises herbes patiemment arrachées, entre préparatifs du lendemain et jeux de cache-cache ou de "j'ai perdu mon mouchoir-e tout au bord du trottoir-e" au grand plaisir de Clara, entre lessive et chaises longues, entre arrivée des filles et anniversaire de Mamy. Que du doux.
Dimanche: Sis'Cile a remplacé Swiss'Sis dans son rôle annuel de co-cloche et l'Homme l'a trouvée parfaitement à la hauteur. Sa seule erreur de débutante c'est d'avoir oublié - à 7h30 du matin - de mettre ses lentilles et de ne plus se rappeler où elle avait caché les oeufs deux heures plus tard, faute de visualiser correctement ses cachettes. Chasse aux oeufs sous un soleil déjà très présent et une Clara concentrée sur un balayage systématique du paysage. Après une heure de chasse, branle-bas de combat pour préparer le grand barbecue et l'arrivée des guest stars du jour, la soeur de maman et son mari et.... super top guest star, LE Simon d'Anaïs. La pluie nous a obligés à activer le plan B pour le repas mais la tarte à la rhubarbe et les fraises à la crème ont repris le chemin du jardin et le soleil ne nous a plus quittés de l'après-midi. Chaises longues, cache-cache et autres jeux et le temps s'est étiré tout doucement. Retour à regret en fin de soirée vers la ville mais les examens de Quentin mardi ne souffrent plus de retard.
Lundi: Studieux pour les uns, maussade pour les autres. Dispute échafaudée sur des malentendus nés de mots véritablement "mal entendus". Quand "ça va tes photos ?" (L'homme se plaignait de la mauvaise qualité de ses dernières photos et s'inquiétait de ce que donnerait la nouvelle fournée pascale) devient "ça te va les faucons ?" (J'avais proposé en début de journée d'aller voir les bébés faucons nés la semaine dernière à la cathédrale et l'Homme a cru que je proposais d'y aller à ce moment-là), cela donne un quiproquo épique, un homme qui s'habille pour sortir, une femme qui se demande où il va mais ne le demande pas et un homme qui ne comprend pas pourquoi sa femme continue d'aller et venir dans la maison sans se préparer pour sortir. Il nous en faut moins que ça pour bouder des heures. Ou comment mal terminer un weekend idyllique.
Alors... au final... vous avez fait des photos des faucons ou pas ???!!!
Bah, le bilan du WE pascal est quand même plutôt positif !
Bonne semaine !
Rédigé par : liaht | 26 avril 2011 à 11:03
Quel magasin ? pour les pantalons, chaussures et tout. J'ai besoin de bonnes adresses ... Quel joli week-end en famille, j'avoue que je t'envie ! bisous. Mimi
Rédigé par : Mimi | 27 avril 2011 à 07:32
La bouderie, on est capables tous les deux ici aussi de faire la même... on est nuls parfois.
Rédigé par : pat | 27 avril 2011 à 10:34
C'est la faute de faucons tout ça! Ben oui dis donc, quand tu le lâches, tu te lâches bien! A treès bientôt!
Rédigé par : delphine | 28 avril 2011 à 11:48
Liaht: Ben non, on a pas été voir les faucons finalement.
Pat: Oui, on est des vrais... cons :-)
Delphine: Tu es allée les voir toi les faucons ?
Rédigé par : myosotis | 30 avril 2011 à 14:23
J'adore ta façon de jouer avec les mots (entre blanc farine et rose rhubarbe, par exemple) et vos chasses aux oeufs, vos cachettes sont incroyables.
Et puis tes semainiers aussi, mais tu le sais ;-)
Rédigé par : isa | 02 mai 2011 à 22:29