Il fut un temps pas si lointain où l'une de mes soeurs me faisait remarquer que si mes enfants ne quittaient pas le nid, c'était principalement dû au fait que je ne les laissais pas partir. Ou pour être plus juste, que tout mon langage corporel leur disait "Si vous partez, je serai siiii malheureuse !". (Dans la série "langage corporel", une petite vidéo de fin de vacances filmée par Maïté où je dis, des larmes plein les yeux: "J'ai passé de très belles vacances, j'ai profité de chaque instant parce que c'était certainement les dernières !".). Un petit peu vexée, je n'en ai pas moins introspecté mon moi-même et j'ai bien dû reconnaître qu'elle avait raison sur les puissants décibels de mes non-dits. Par contre, je ne suis pas si sûre que ce soit la raison profonde de leur attachement au nid. Je crois surtout que le confort du nid - dans tous les sens du terme - joue un bien plus grand rôle. Mais tout cela n'est pas l'objet de mon billet du jour.
Non, la grande nouveauté de cette année, c'est le départ d'Anaïs. Oh, pas bien loin. Elle émigre au..... 5ème étage. Quand je pense que parmi vous, certains enfants sont partis dans un autre pays ou encore quand je pense à une de mes copines qui m'a annoncé que son fils partait en Nouvelle-Calédonie, je ne peux pas franchement dire qu'Anaïs ait coupé le cordon ombilical. Disons plutôt qu'on a testé l'élasticité du cordon.
La formule nous convient bien à toutes les deux. Et sans doute aussi aux trois autres membres du clan. Elle a son chez elle, travaille pour le financer en partie, mais partage encore nos repas. Elle s'est meublée de 3 fois rien, un divan-lit prêté par des amis, une table de cuisine glanée chez une grand-mère, des verres offerts par l'autre grand-mère, une étagère récupérée chez nous.
Aujourd'hui, ce qui me manque le plus, peut-être, c'est de les entendre rire ensemble dans la chambre commune. Ce n'est pas non plus que cela arrivait tous les jours, loin s'en faut, mais tout de même, c'est un petit rien qui comptait beaucoup.
Le "confort" chez les parents qui fait qu'on a pas à se préoccuper des courses, du linge etc... fait souvent accepter bien des choses dans la cohabitation comme le regard de l'adulte qui empêche parfois de faire ou dire certaines choses. Voilà ce que mes aînés ont très vite enseigné à ma petite dernière
Rédigé par : @nn@ | 05 octobre 2011 à 22:21
Une amie parle tous les jours sur skype dans sa cuisine à sa fille qui est..au Japon! les cordons peuvent être très élastiques de nos jours, jusqu'à l'autre côté de la terre... En réalité, je crois qu'il n'est jamais complètement coupé dans notre tête. Le 5° étage, c'est un bon début finalement.
Rédigé par : celestine | 06 octobre 2011 à 00:07
Je sais que mes non-dits et mon langage corporel sont parfaitement décodés par mes ados(ultes) !!! Mais cela ne les empêche pas de tester depuis un bon moment l'élasticité du cordon... et de pratiquer le "je pars-je reviens", les échanges par mail et les fous-rires sur skype ! Ils ont des ailes et les utilisent ... pas de soucis tant que le GPS est programmé sur le nid !!!
J'aurais préféré quand même pouvoir tester un envol vers un 5ème étage plutôt que direct les grandes migrations !
Rédigé par : liaht | 06 octobre 2011 à 14:27
Tu nous offres la joie de visionner ce petit film de Maïté? Alleeeeeeeeez.
J'adore le titre de ton billet, j'adore le 5ème étage qui est une bonne transition et puis je préfère ne pas penser au reste, ça viendra bien trop rapidement. A très vite pour d'heureux moments.
Bises
Rédigé par : delphine | 06 octobre 2011 à 18:49
Je ne me lasse décidément pas de tes illustrations et de tes expressions !
Rédigé par : isa | 07 octobre 2011 à 23:05
Dommage qu'elle ne soit pas parti plus loin votre fille
On maintient ses enfants près de soi
Pourqu'oi ne pla sles laisser grandir et grandir c'est souvent partir loin
On crée une société d'immatures et d'assistés sous couvert d'amour, prison dorée
Rédigé par : Antoine | 28 octobre 2011 à 13:20