Cette nuit, j'ai:
- préparé toutes les quatre vérités que j'allais dire à tous ceux qui me fâchent
- j'ai fait l'inventaire de toutes mes tâches professionnelles du lendemain
- j'ai élucubré sur les raisons des multiples sirènes de police ou ambulance passant sous mes fenêtres. A chaque fois, bien sûr, ce ne pouvait être qu'une catastrophe arrivée à ma fille aînée pas encore rentrée. Et bien sûr, il ne lui arrive quelque chose qu'au moment où elle est à 100 mètres de la maison. Ou alors, ils me la ramènent en ambulance, plus rapide que le taxi.
- j'ai organisé toute une série d'enterrements. C'est la suite logique du point plus haut mais j'étends le drame comme une tâche d'huile.
- je me suis retournée comme une crèpe un nombre incroyable de fois, probablement autant de fois que l'on prévoyait de crèpes le lendemain.
- j'ai regardé chaque heure passer, chaque demi-heure s'égrener, chaque quart d'heure s'écouler, j'ai fermé les yeux mais les paupières internes restaient grand ouvertes.
- j'ai envoyé des sms à 00h40, 00h44, 01h25, 03h30, j'ai appelé à 03h35. Elle m'a dit "je suis là dans une heure". Alors forcément...
J'avais promis de lâcher prise et en général j'y arrive. Mais voilà, il y avait -10° dehors et l'Homme avait fait allusion dans la soirée au danger potentiel de l'alcool par temps froid, un verre de trop, une chute, un froid polaire et ciao.... Non pas qu'elle était partie pour une folle soirée d'ébriété, juste une soirée prolongée chez une copine. Mais le cerveau des mamans est une espèce de magma bouillonnant complètement incontrôlable.
Je ne peux m'empêcher de sourire. Je viens d'appeler mon nr2 au ski en France, il rentre en bus demain et je lui ai dit d'être prudent parce que neige, verglas ... ce n'est pas lui qui conduit bien sur, c'est le chauffeur du bus ! Je respirerai normalement lorsqu'il sera au chaud :)
Rédigé par : ms | 03 février 2012 à 21:09
Mais on est vraiment toutes pareilles!...Nos chairs de nos chairs nous font encore bien mal des années après, dès qu'on les sent en danger potentiel, ça nous brasse la-dedans.On n'y peut rein.
Drôle de façon de fêter la chandeleur.Mais excellent jeu de mots! Bises Cel
Rédigé par : celestine | 04 février 2012 à 00:08
Mais c'est que tu en tricotes, des écharpes de pensées négatives, des kilomètres d'idées noires dans la nuit d'une blancheur devenue lugubre... J'espère que le lendemain, le réveil n'aura pas été trop pénible et que les bonnes nouvelles ont mis tes pelotes sens dessus dessous...
Rédigé par : delphine | 04 février 2012 à 16:07
Les idées noires fleurissent surtout pendant les nuits blanches. A noter que les papas peuvent aussi en avoir.
Rédigé par : Damien | 05 février 2012 à 07:56
Ms: il est bien rentré ?
célestine: Je crois bien que c'est à vie...
Delphine: Ah, dès qu'elle est rentrée, j'arrête le tricot évidemment. Mais il est l'heure d'aller au boulot et là, j'ai les nerfs en pelote...
Damien: Joli. Oh oui, je ne doute pas que les papas peuvent broyer du noir également.
Rédigé par : Myosotis | 05 février 2012 à 21:31
Il est bien rentré, son frère est bien rentré de sa fête et du coup, j'ai bien dormi cette nuit :) Merci et bonne semaine.
Rédigé par : ms | 06 février 2012 à 07:14
Serais-je une mère indigne? Il y a quelques temps que je ne m'inquiète plus, ou du moins pas pour ce genre de chose. Mais il est vrai que tous ont, pour cause d'études, quitté le nid familial assez tôt. Et là plus question de connaître l'heure à laquelle ils rentraient
Rédigé par : AnnA | 06 février 2012 à 10:17
Moi qui suis dans la position inverse, j'ai aussi eu droit à l'inquiétude de mes parents et grands-parents en ce week-end enneigé. "Tu verras quand tu auras des enfants!" m'a dit ma maman. Bonne semaine Myo.
P.S. J'ai encore parfois des difficultés à mettre des commentaires chez toi.
Rédigé par : Un petit Belge | 06 février 2012 à 20:58
Anna: Non, je ne pense pas vraiment. Tu as juste réussi à lâcher prise. J'admire....
PB: Tu as des difficultés chez d'autres "Typepad" aussi ou juste ici ?
Rédigé par : Myosotis | 10 février 2012 à 19:36