Et bien voilà, voilà. A force de ruminer toutes mes aigreurs, toute cette humeur citron a fini par me ronger l'estomac. D'abord un peu puis un peu plus puis encore un peu plus. Au point que les douleurs diffusent dans toute la cage thoracique. On appelle ça des douleurs de type neurogène. Evidemment, ça je ne le savais pas. Au bout d'une matinée un peu angoissante, j'ai cédé à l'insistance de l'Homme de m'envoyer aux urgences. Où bien sûr, on nous a rassurés rapidement. L'infarctus n'était pas au programme. Peut-être un petit début d'ulcère à confirmer par une échographie.
L'après-midi, j'ai pris la décision de me trouver un médecin traitant. A 52 ans, ce n'est probablement pas du luxe. Mais cela m'a tout de même donné l'impression de passer dans la catégorie adulte. Il m'a pas mal rassuré lui aussi, m'a donné rendez-vous dans un mois, après les vacances, pour faire le point. Il m'a aussi donné trois jours de repos.
Impossible de m'arrêter trois jours. Je suis restée connectée avec le bureau pendant les 3 jours. Ma chef a tout fait pour m'obliger à m'arrêter; elle a donné ordre à mon équipe de ne plus m'envoyer de mails, de ne plus me téléphoner et elle a donné instruction à mon secrétaire de rediriger tous les mails entrants de ma boîte. Je suis devenue enragée. Je voulais traiter un mail et le temps que je ferme les yeux, le mail avait disparu. Ca m'a rendue folle. C'est comme ça aussi que j'ai compris qu'effectivement, j'étais prise dans un engrenage d'assuétude profonde. Le vendredi, j'ai commencé à lâcher prise. Et le samedi j'étais épuisée. Faute d'adrénaline.
J'ai pris un peu de recul malgré tout. Certains de vos petits mots, ceux de Swiss'Sis, ceux de Joséfine, ceux de l'Homme ont fait leur chemin vers mon cerveau déraisonné. Ils ont fait mouche, touché juste et m'aident à réfléchir, à penser, bien penser. Et ces petits pansements aident à cicatriser et à repartir le coeur au ventre.
Prends soin de toi. Je connais ces maux, je suis coutumière de ces douleurs... You have to learn to let go. Ha, je ne dis pas que c'est facile!
Je t'embrasse.
Rédigé par : Lola | 25 juin 2012 à 00:55
il faut du courage pour la^cher prise et accepter de se reposer!
Je t'y encourage...
Rédigé par : Coumarine | 25 juin 2012 à 15:31
Triste de lire ton état et si heureuse de savoir que tu arrives (enfin!) à lâcher prise et à laisser la fatigue sortir. Profiiiiite, tu en as trop besoin, dorlote-toi, écoute tes caprices qui n'en sont pas, oublie le boulot, tu vois, elles gèrent! Et bientôt, VACANCES. A propos, des recommandations de lectures parmi tes dernières trouvailles? Réponse urgente souhaitée si tu en as la force :-)
Je t'embrasse bien fort et t'envoie plein de sérénité!
Rédigé par : delphine | 25 juin 2012 à 18:28
oh ma MYO toi aussi tu as ton petit coup de grisou de la cinquantaine? alors, tu vas aller beaucoup mieux. C'est le "reset" du disque dur! après on se sent tellement légère, tu verras. Envoyer bouler tous les vieux trucs auxquels on s'accroche.Passer dans la catégorie adulte, ça a du bon, vraiment.
Plein de bonnes choses!
je t'embrasse.
Cel
Rédigé par : celestine | 25 juin 2012 à 22:59
Merci les filles :-)
Rédigé par : Myosotis | 27 juin 2012 à 13:39
J'espère que tu vas mieux, que tu rebondis et que la vie te sourit à nouveau à pleines dents.
Rédigé par : celestine | 28 juin 2012 à 21:47
Tsssssss tu n'es pas sérieuse Myosotis! Et ta carcasse te le rappelle. Et elle a raison: aller bosser alors qu'on est en arrêt!
Bon ceci dit, il y a 25 ans j'ai fait le même genre de con*** avant la naissance de n°1... et je me suis retrouvée aux urgences avec un bébé qui a failli naître avec 2 mois d'avance. ça m'avait calmée un temps
Au fait, va voir les sites consacrés au RGO (reflux gastro oesophagien) il se pourrait que tu trouves quelques explications à certains de tes maux
Rédigé par : AnnA | 28 juin 2012 à 22:44
Ne pas oublier "personne n'est indispensable"
Prenez du recul et respirez
Rédigé par : Amelie | 02 juillet 2012 à 12:12