Je n'ai plus le temps, je suis dépassée.....
Je voudrais écrire mais tout se bouscule....
Alors je jette mes pensées en vrac, sans rien structurer....
Je suis fatiguée, le boulot est un tourbillon, je me surprends à m'arrêter subitement dans un couloir, à ouvrir la bouche pour avaler une goulée d'air. Comme si j'avançais en apnée.
J'ai travaillé de 15h à 23h hier dimanche, sans m'arrêter à l'exception de dix minutes pour avaler 3 spaghetti que l'Homme avait préparés.
Le boulot est plus qu'intense mais le stress relationnel que j'ai vécu depuis quatre ans avec les deux chefs précédents a disparu. Et c'est inestimable.
Anaïs s'est fait opérer il y a dix jours d'un hallux valgus et tout se passe bien. Je la soupçonne de me dire qu'elle n'a pas mal pour ne pas m'inquiéter, moi qui envisage de faire la même chose en début d'année prochaine.
Déjà un an que Hanka nous a quittés et elle est plus que jamais présente dans tous les petits cadeaux qui entourent notre vie quotidienne et qu'elle a semés pendant toute ces années.
Mon épaule et mon biceps sont toujours bien douloureux et je ne sais pas trop comment je vais éviter l'infiltration. J'enrage.
L'autre jour, quand Anaïs s'est fait opérer, je suis restée cinq heures dans les couloirs de l'hôpital et c'est un monde. Je me dis que si j'avais le temps, je me planterais pendant des heures dans ces endroits qui grouillent de monde et je prendrais des notes. Il y a tout le matériel pour les études sociologiques: les infirmiers et infirmières attentionnés, les imbéciles, les presque méchants, les pros, les chouchous de monsieur le docteur, il y a les patients polis, timides, impatients, agressifs, il y a les visiteurs polis, timides, impatients, agressifs, les conversations clichés, idiotes, discrètes, moins discrètes.
On a repris le chemin des théâtres et des opéras. Pur bonheur. La Tosca, l'Elisir d'amore - divin -, les trois mousquetaires - ah d'Artagnan ! -, .....
Je m'arrête là. Finalement, les pensées en vrac, ce n'est pas si mal. Je devrais peut-être me laisser faire de temps en temps.....
Tant que ce ne sont que tes pensées qui sont en vrac...Mais méfie-toi bien de ne pas te retrouver en vrac toi même, toute tire-bouchonnée par le burn-ou, ma Myo chérie.
Je réalise depuis que j'ai arrêté de travailler combien cela pesait sur mon coeprs, sur mes épaules, sur mon moral et au final, sur ma vie toute entière.
On est à des âges où on est jeunes pour faire la fête, et vieilles pour bosser. C'est incroyable la patate que j'ai depuis que je ne fais plus que ce que je veux. Quand la société arrêtera-t-elle de payer des jeunes au chômage, et de faire bosser les moins jeunes?
Bon enfin, je vois que tu as quand même encore ta petite flamme qui vibre au fond de toi, ça me rassure.
Gros bisous étoilés
¸¸.•*¨*• ☆
Rédigé par : Célestine | 21 septembre 2015 à 23:21
Ccc'est cette vie qui est déstructurante!
Rédigé par : alezandro | 26 septembre 2015 à 20:41
Cel: Je dois bien avouer que je suis un peu jalouse, même si je suis ravie pour toi. Je rêve de cette liberté et de me débarrasser de ce gros poids sur les épaules.
Alezandro: bienvenue par ici. Tu parles de ma vie ou de la vie en général ?
Rédigé par : Myosotis | 27 septembre 2015 à 22:28