C'est en fait l'origine du mot "bissextile"; bis et sextus, on doublait le sixième jour avant les calendes. Une journée intercalaire, donc.
Aujourd'hui, c'est un peu ma journée intercalaire aussi. Mon dernier jour de congé maladie. J'aurais pu rentrer un lundi, c'était bien plus logique, mais le certificat court jusqu'à la fin du mois. Et comme le mois a un jour de plus....
A quoi ressemble cette dernière journée ? Un chouia de grass'mat' mais si peu. A huit heures, plus moyen de fermer l'oeil. J'attrape le doudou (pour les non initiés, mon téléphone portable) et je m'adonne à mes addictions habituelles: dans l'ordre, regarder la météo - y'a pas de fenêtre dans ma chambre, papa ! -, passer en revue les nouvelles images sur Pinterest, vérifier si quelqu'un joue avec moi sur Duel Quizz et relever la boîte à messages. Un petit tour sur Facebook pour voir si le monde va bien et un coup d'oeil sur les nouvelles mais pas trop parce que là, le monde ne va pas bien....
8h30: Après les addictions, les ablutions puis la collation. Un jus de citron chaud et une orange, les médicaments (yeah !), vider le lave-vaisselle, donner quelques croquettes au chat qui se plaint du service, vider le sèche-linge et hop à nouveau une addiction, cinq parties de Candy Crush. Me rappeler que j'ai décidé de me désintoxiquer et de limiter mes parties de ce jeu vide-esprit au weekend.
9h: Passer à l'addiction suivante: le bureau. Je n'ai pas éteint cet ordinateur pendant ces 5 semaines de pseudo repos forcé. Je m'en veux mais c'est ainsi. Je vérifie les mails, rien d'urgent. Je finis un ou deux tableaux qui me seront précieux à mon retour puis je fais quelque chose pour moi, j'introduis mes demandes de remboursement de frais médicaux à la caisse maladie.
11h: Anaïs passe à la maison, son rendez-vous pour une visite de local commercial a été annulée. Elle est dépitée, elle se demande si un jour elle trouvera salon à son thé. Nous partons ensemble retrouver Katia qui nous fait de si jolies mains.
14h: Rendez-vous chez le généraliste pour les résultats de la prise de sang pour l'Homme et moi. Tout est bon, lui un peu d'anémie inexpliquée, moi plutôt un bon bulletin. Manquerait plus que ça avec tout ce que je prends pour rectifier les niveaux d'huile et autres taux hormonaux, tempérer les emballements des circuits, renforcer la charpente et tout ça.
14h45: Croiser dans la salle d'attente Maïté qui vient consulter dans un vilain état grippal.
15h: Retour à la maison. Se faire cuire un peu d'orge perlé pour demain, je retourne à l'école au bureau et c'est reparti pour les petits lunches. Prendre un petit café, grignoter un bout de fromage, vérifier les urgences éventuelles au boulot.
16h: Maïté nous rejoint. Grippe confirmée. Elle est accablée, fiévreuse et ne demande qu'à retrouver son lit. Nous repartons toutes les trois l'une vers sa maison, l'autre vers son lit et moi vers la kiné.
17h: Dur dur, la kiné. Après le weekend, c'est toujours un peu plus dur. Elle continue à forcer un tout petit peu, histoire de gagner un peu de terrain; et moi, je me sens comme chaque fois comme la Barbie que mes enfants obligeaient à lever les bras latéralement alors qu'elle n'était pas du tout équipée pour ça. Après une demi-heure de torture, la kiné m'installe des électrodes de chaque côté de l'épaule pour soulager les tensions et c'est mon petit quart d'heure détente avec le bouquin en cours pour les trajets. C'est un roman de Tanizaki qui s'appelle la confession impudique et qui me laisse perplexe pour l'instant.
18h: J'ai une heure pour rejoindre le cours de portugais. Je vérifie sur mon doudou en combien de temps je pourrais faire le chemin à pied. 35 minutes, ça va le faire. Il fait très froid mais c'est le dernier jour de lumière avant une semaine de pluie annoncée. Alors en avant marche, c'est bon pour ce que j'ai.
19h: Retour au cours de portugais après 6 semaines d'absence. Je n'ai rien perdu, ce prof avance comme une tortue, ce qui est avantageux pour les paresseux. Et je suis finalement contente d'être là.
21h30: retour à la maison, l'Homme a préparé un spaghetti saumon courgettes.
22h: demain, je rentre dans le rang, il me faut préparer toutes mes affaires pour ne pas perdre une minute demain matin. L'Homme est pressé et veut me déposer au plus tard à 8h15 au boulot. Alors vite, rédiger ce billet puis aux plumes avec le bouquin du lit, une saga norvégienne passionnante. J'adore. Euh quelques parties de Candy Crush avant peut-être ?
J'adore ton côté ado...Candy Crush, le portable doudou, et un je ne sais quoi de juvénile dans ton expression...
Mais je te rassure, je suis comme toi !
Et j'adore ! Bonne reprise, bon courage.
C'est quoi la saga norvégienne ?
Gros kiss, sister
¸¸.•*¨*• ☆
Rédigé par : celestine | 01 mars 2016 à 18:02
Oh, tu as un livre différent au dodo?
Les journées sans travailler sont tellement bien remplies que je me demande toujours comment on fait quand on va en plus au boulot...
J'espère que la reprise a été bonne!
(tu devrais rajouter instagram à tes addictions on serait plus souvent en contact!
Rédigé par : floverslebleu | 03 mars 2016 à 22:24
Cel: Ado, ado, n'exagérons rien.... La saga norvégienne est l'histoire de Dina, un bout de femme totalement atypique pour son époque. Et ces livres font partie de ceux qu'on voudrait ne jamais voir finir.
Flooooo: tu vis toujours :-) ? Comment vas-tu et comment vont tes petits bouts ? Et tes tricots ?
Instagram, oui j'y pense mais je suis plutôt nulle en photo, et ça me ferait une addiction de plus....
Rédigé par : Myosotis | 05 mars 2016 à 23:02