Et voilà ces trois semaines de pioux sont déjà passées. Tellement vite.
Une semaine avec Amalia, Samuel et Lémoni. Ce fut sans doute la semaine la plus intense. Un enfant de dix-huit mois, même si elle joue seule, a besoin d'être sous surveillance constante. Pas question de la lâcher d'une paupière. Surtout dans un si grand jardin. Quelques heures de sieste par jour laissent malgré tout un peu de temps pour les deux autres et de rapides rangements post-explosion de jouets. Mais cette petite accro à sa maman au point de ne pas vouloir que je la touche ni même que je la regarde, ne s'est plus préoccupée de sa maman qui n'était plus dans son champ de vision et j'ai pu faire office sans trop de mal. C'est une petite bouille d'amour. Les nuits sont relativement calmes mais Lémoni réclame malgré tout de l'eau une fois sur deux. Le matin, c'est plutôt rock and roll de se lever avec trois enfants et de leur servir le petit déjeuner en même temps. Le temps de prendre ma douche, c'est le seul moment où l'Homme les gère seul. Par contre, je ne prépare ni le déjeuner ni le diner. Il assure tout seul.
Tous les parents ainsi que Quentin, Kerya, Maoh et Oona nous ont rejoints pour le weekend. Y compris Mamy qui nous a rejoints le samedi et les deux chiens bien sûr. La seule qui manquait au bataillon, c'était Sappho, partie pour son premier camp de baladins. C'était un chouette weekend. Mais j'ai commencé à me sentir moins bien et je n'ai pas vraiment pu profiter d'eux le soir.
Le dimanche soir, Anaïs a emmené Amalia et nous a laissé Jules à la place. Au moment de partir, Maoh a finalement demandé à rester avec ses cousins. Il a laissé partir ses parents sans broncher alors que c'est rarement le cas. Le soir, il s'est endormi dans son assiette et je n'ai donc pas eu de difficulté à le coucher. Par contre, il s'est réveillé tôt dans la nuit, inconsolable, réclamant sa maman et son papa à gros sanglots. Je ne suis pas parvenue à le raisonner, mais quand j'ai haussé le ton parce qu'il allait réveiller ses cousins tous endormis dans la même chambre, il a lui baissé d'un ton et il a pu entendre mes tentatives de consolation. Et on a dormi collés-serrés, en mode koala toute la nuit.
On a donc commencé la deuxième semaine avec Jules, Samuel, Lémoni, Maoh et .... Mamy. Sans doute la plus difficile à gérer. Enfin disons plutôt que l'occupation du territoire, principalement en cuisine, et les idées arrêtées de l'Homme et de sa belle-mère ne font pas nécessairement bon ménage. Et quand je me retrouve prise en étau entre les deux, je me sens à l'étroit. Surtout quand je suis de plus en plus fiévreuse et que je tousse de plus en plus vilainement.
Maoh est reparti, bon gré mal gré avec l'Homme le mercredi, rentré voir sa maman. La semaine s'est poursuivie avec les trois autres. Anaïs, Simon et Amalia sont revenus le vendredi soir. Sappho est enfin revenue le samedi après-midi avec ses parents, des poux et des tiques. Sans compter une valise de vêtements crottés. Mais on était tous si heureux de la revoir. Surtout Jules qui l'attendait avec impatience et n'a pas pu attendre le passage par le bain, le shampooing anti-poux et l'étiquation.
Maïté et JD sont restés télétravailler le lundi, histoire de profiter un peu de leurs filles. Elles restent encore avec nous une semaine et après un weekend prolongé avec leurs parents, on les emmène au Portugal avec à nouveau tous les cousins. L'Homme s'étant lui aussi mis à tousser, on a profité du seul jour où on pouvait confier les enfants une petite heure à quelqu'un pour consulter un médecin. Bronchite et antibiotiques pour moi, pastilles pour la toux pour l'Homme.
Mes filles sont inquiètes pour leur mère qui n'a plus la moindre protection immunitaire contre les maladies respiratoires et qui se chope le premier virus qui passe lorsqu'elle mouche des chandelles de trois petits nez indisciplinés à longueur de journée. Mais moi, je les supplie de ne pas me priver de ces moments-là qui sont ce que je chéris probablement le plus au monde pour le moment. A part peut-être Venise avec l'Homme. Et aussi les apéros avec mes propres enfants.
Mais passer trois semaines à jouer au foot, à cache-cache, au magasin, au méchant loup, à la poupée, à construire des igloos, à se déguiser en pirates, au Loto avec Mamy, au circuit à bateaux, à la potion magique, aux fusils à eau, à chanter, à dessiner et à raconter des histoires, en un mot à les regarder grandir, c'est vraiment vraiment mon grand kif.
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