Non, je vous rassure tout de suite, son bac n’est pas tombé à l’eau. Il l’a eu, ce fichu bac. Sans trop d’éclat sauf un 10 en philo et un 9 en français, très utile pour commencer des études scientifiques comme il en a l’intention….. Mais pour lesquels je suis assez fière de lui tout de même et je me doute que son grand-père maternel doit l’être l’air de rien.
Non je dis bac à l’eau parce que j’ai bien arrosé (de larmes) la cérémonie de remise du bac. Comme s’il ne faisait pas encore assez chaud et qu’on ne transpirait pas assez. Du début à la fin de la cérémonie, je n’ai pas cessé de pleurnicher.
Pour des riens, des choses qui ne font pleurer personne mais je suis une vraie madeleine.
Ce bachelier qui nous interprète un morceau de piano, très beau, très émouvant, m’arrache ma première larmichette. Parce que c’est beau, parce que je me dis que ses parents doivent être particulièrement fiers et émus, parce que je l’imagine stressé aussi.
Le discours du directeur qui, bien que très traditionnel et aux phrases atttendues, sans surprise, arrive aussi à m’émouvoir avec les mots “destin”, “fierté”, “européen”, “merci”, “grandir”, enfin toutes ces choses que l’on dit quand on lance de grands ados de 18 ans dans la vie estudiantine supérieure ou professionnelle (enfin, ça il ne l’a pas dit, il imagine sûrement qu’ils vont tous faire des études).
La voix sublime, cristalline de la jeune fille qui chante “Climb a mountain” me mouille à nouveau les yeux.
La secrétaire générale des écoles européennes y va également de son petit discours et en profite pour placer que cette année, pour la première fois un bac européen a été délivré dans une nouvelle école européenne qui n’est plus destinée aux seuls enfants des fonctionnaires européens. Et mon coeur se gonfle d’émotion et de fierté parce que si cette école existe – à Parme – c’est quand même grâce à Cat et moi qui en avons jeté les premières bases en entreprenant toutes les démarches nécessaires et en activant tous les leviers que nous étions en mesure d’activer. Sans notre détermination du départ et sans cette foi des naïves optimistes que nous étions, cette montagne n’aurait jamais été soulevée et ce projet n’aurait jamais vu le jour. C’est vrai qu’une fois en place, cette école, à la structure plus que bancale, a connu bien des embûches et reste, malgré ce premier aboutissement qu’est la remise de ce premier baccalauréat, toujours controversée mais il n’empêche….
Et enfin, last but not least, j’ai versé ma dernière petite larme quand mon dernier bébé a été proclamé bachelier. Même si au moment de l’appeler, le directeur a marqué un moment d’arrêt suffisamment long pour m’inquiéter, d’autant qu’il chuchotait à l’oreille de son voisin, assez longtemps pour laisser le temps à mon cerveau de penser qu’en fait, il y avait erreur et que Quentin ne devait pas être là et qu’il n’avait pas son bac !
Mais, plus
de peur que de mal, il l’a ce fichu bac. Et quand le petit dernier a son bac,
c’est un petit coup de canif en plus donné au cordon ombillical….
yessss ! ravie de te lire à nouveau, surtout pour apprendre la bonne nouvelle du fiston :-) C'est amusant cette cérémonie des diplômes, cela donnerait-il un peu plus de crédibilité à l'examen de ce côté-ci de la frontière ?
Rédigé par : isa | 06 août 2010 à 22:27
OUUUUUUUhhhhh alors ça c'est bien, le bac, et aussi que tu reviennes. Ça commençait à ressembler à une rue de Paris au mois d'août cette blogosphère.Tu nous raconteras tes vacances, dis?
Rédigé par : celestine | 07 août 2010 à 11:52
OLE OLE OLE QUENTIN !!! :-)
Rédigé par : Meri | 07 août 2010 à 21:02
Isa: Me revoili voilou. Je ne sais pas d'où vient cette pratique de la cérémonie, peut-être des anglo-saxons mais je ne suis pas sûre que cela donne au baccalauréat plus de crédibilité :-)
Célestine: Oui, oui, je raconte :-). A suivre....
Meri: Hé hé :-)
Rédigé par : Myosotis | 07 août 2010 à 22:32