L'année avait pourtant bien commencé. Choucroute et concert du nouvel An. Les traditions ont la saveur du bonheur et des moments de retrouvailles. On a terminé par un gâteau au chocolat peu alléchant chez Mamy L avec les enfants, Lémoni et Maoh. Elle était bien.
Et puis trois jours après, la situation s'est subitement dégradée. Grosse infection pulmonaire, intense faiblesse, mise sous assistance respiratoire. Mais elle a souhaité rester à la maison et refuse tout acharnement thérapeutique. Je comprends. Elle n'a aucune envie de revivre son parcours du combattant de 2017. Mais son état de faiblesse la prive de toute l'autonomie relative qu'elle avait entre ses quatre murs et il convient de ne pas trop la quitter. On a convenu de partager entre nous, sa fille, l'Homme et moi, la journée auprès d'elle. La nuit, nous avons trouvé quelqu'un qui la veille. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a les jours "sans" où le médecin prescrit les anxiolytiques et des comprimés morphiniques si nécessaire pour l'aider à respirer et où on pense qu'elle ne passera pas la nuit et les jours "avec" où elle dit avoir bien dormi, avale quelques cuillères en plus et parvient encore à nous épater. Un jour comme aujourd'hui où je lui dis "Mamy, ce matin, j'ai défait la moitié du sapin" et où elle me répond "les éléphants aiment manger le sapin". Je n'étais même au courant et interloquée, je vérifie. Et tout à fait, Mamy, il a même été conseillé à ceux qui se débarrassaient de leur sapin de l'apporter au zoo. Les branches de sapin sont des bonbons pour les éléphants.
Bien entendu, l'Homme et moi, on se voit moins puisqu'on se relaie, ma belle soeur devant travailler ou télétravailler selon les jours. Mais on arrive à intercaler quelques moments pour nous, comme un resto pour mon anniversaire, un concert avec Mamy B. ou un goûter avec la tribu pour nous fêter JD et moi.
Petit contretemps, je me réjouissais d'accueillir Jules, SAmSam et Amalia ce weekend mais ils étaient malades, probablement grippés et la mort dans l'âme j'ai dû renoncer à les prendre, pour ne pas choper le moindre virus que j'aurais bien évidemment refilé comme une patate chaude à Mamy L. Résultat, les parents de Simon les ont accueillis tout le weekend et ont attrapé la patate chaude au vol :-(.
Ah oui, et pour encore mieux gâcher janvier, j'ai fait une deuxième infiltration dans les lombaires, sans le moindre petit succès.
D'accord, j'ai eu la fève trois fois cette année. Mais j'aurais donné mes couronnes et mon royaume pour éviter ces tristes moments.