Rédigé à 17:00 dans Moi, je, nuages noirs | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Ce sera le mot d'ordre de cette nouvelle année.
Ralentir pour me poser.
Ralentir pour me reposer.
Ralentir pour ne plus faire les choses à moitié.
Ralentir pour réussir.
Ralentir pour que le cerveau suive.
Ralentir pour voir.
Ralentir pour entendre.
Ralentir pour sentir.
Ralentir pour goûter.
Ralentir pour sentir.
Ralentir pour en profiter.
Ralentir pour apprendre.
Ralentir pour être là.
Ralentir pour partager.
Ralentir pour mieux vivre.
Rédigé à 19:26 dans Moi, je | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
C'était une belle année. D'un point de vue tout à fait égoïste et personnel, bien sûr. Mais je veux écrire ici mon bonheur pour m'en souvenir lors de temps peut-être plus durs. Je veux reconnaître ma chance et ne pas la bouder.
C'était une belle année. J'ai fêté mes 50 ans avec bien plus de plaisir que je ne l'aurais imaginé. 51, ce sera autre chose mais franchement sauter dans le demi-siècle, entourée de ma famille, de mes amis, de musiciens à qui je n'aurais jamais osé demander un autographe dix ans plus tôt, gâtée comme une enfant à Noël, rien ne pouvait me rendre plus heureuse.
J'ai passé du temps avec tous ceux que j'aime, certes pas autant que je l'aurais voulu, mais ces moments, même courts, me sont plus précieux que tout.
J'ai eu l'immense plaisir de passer 24 heures dans l'Orient-Express nous emmenant de Paris à Venise. Le luxe et la classe à l'état pur mais un cadeau que je n'oublierai jamais.
J'ai vu des concerts extraordinaires (Lorin Maazel, Dalaras, Clapton et Steve Winwood, cadeau de Swiss'Sis à l'Homme, le Jazz Marathon, le Boogie Woogie Festival, les Golden Years, Cecilia Bartoli, Omara Portuendo, sans compter le concert annuel de djembé de Quentin et tous les concerts classiques avec Mamy), des expositions magnifiques (El Greco, "Imagenes de Mexico", la rétrospective Yves Saint Laurent au Petit Palais à Paris pour la fête des mères, "L'orientalisme de Delacroix à Kandinski"), j'ai lu plein de livres passionnants, vu toute une série de pièces de théâtre drôles, tendres, interpellantes, parfois nulles.
J'ai passé de jolis weekends "ailleurs", à Paris avec mes sorcières bien-aimées pour mon anniversaire, à Venise avec l'Homme, à Majorque avec G. et C., à Nice avec J. et S. . J'ai eu des vacances magiques, cette année encore avec mes enfants.
Le petit dernier a eu son bac.
J'ai réussi un examen qui me sécurise au niveau de mon boulot.
Bien sûr, il y a eu des décès proches, des alertes médicales inquiétantes, des interventions chirurgicales les unes légères ou peu traumatisantes, d'autres d'amie proche bien plus lourdes de conséquences; bien sûr, il y a eu de grosses déceptions sur le plan professionnel mais surtout sur le plan familial, enveloppées de mensonges et d'omissions; bien sûr, il y a eu des moments de découragement, d'épuisement, de fatigue, des nuits sans sommeil; il y a eu les ratés dans les travaux entrepris dans la maison; il y a eu les moments difficiles au boulot, les accrochages violents en famille, et tant d'autres moments plus pénibles.
Mais tout cela n'est rien en regard de tout le bonheur et l'amour dont je suis entourée et qui me permet d'en redistribuer d'infimes miettes autour de moi tout comme il me permet de vivre plus sereinement les moments gris.
A vous tous qui passez par ici, je vous souhaite une année 2011, pleine d'étoiles et de petits soleils pour illuminer chacune de vos journées.
Rédigé à 22:51 dans Moi, je | Lien permanent | Commentaires (13) | TrackBack (0)
Ces dernières années, le montage du sapin a perdu tout son charme. L'Homme me gâche tout le plaisir. Déjà, il retarde toujours le moment de le monter (tout comme le moment de le démonter d'ailleurs, bientôt on attendra Pâques pour le ranger). Et je piaffe d'impatience parce que pour moi, la magie de Noël c'est avant Noël et un peu après, mais plus vraiment après le Nouvel An.
Ensuite, il est LE spécialiste du sapin, moi je suis assistante, petite main. C'est lui qui monte le sapin artificiel, branche après branche. Moi, je veux aider mais je ne fais jamais les choses comme il faut. Il faut déplier les branches comme ceci et pas comme cela. Puis il s'agit d'installer les circuits lumineux. Les circuits non colorés vinrent à manquer et donc l'Homme s'est mis en chasse. L'ennui, c'est qu'en ces temps plus green que green, on ne trouve plus sur le marché que des circuits LED dont la lumière lave plus blanc que blanc. Il les a installés en mon absence et quand je suis rentrée, j'ai été terriblement éblouie au point de ne pas pouvoir le regarder en face (le sapin, pas l'Homme). Comme j'ai osé donner mon avis en la matière ("Vous ne trouvez pas que c'est un peu éblouissant ces nouveaux circuits ?"), l'Homme, soutenu par le petit d'Homme, m'a traitée de manipulatrice. "Il eût été plus simple de dire franchement que tu n'aimes pas cette lumière". Ben oui, c'est ce que je voulais dire mais je mets les formules de politesse, je ne manipule pas. Enfin bon, j'ai soi-disant obtenu ce que je voulais puisqu'il a enlevé tous les circuits et recommencé en glissant les LED plus profondément dans le sapin afin d'en atténuer l'impact.
Après cela, il faut encore patienter 24 heures avant d'accrocher les boules. Oh bien sûr, je pourrais garnir le sapin moi-même. Mais non, il préfère que je ne monte pas sur l'échelle et je passe les petites boules (pas les grosses, les grosses sont pour le bas) comme une infirmière passe le scalpel au grand chirurgien en salle d'op. Anaïs, elle aussi, aime garnir le sapin. Mais comme moi, elle doit ronger son frein. On peut démarrer l'accrochage à hauteur d'homme, enfin de femme. Mais là encore, il passe derrière nous et modifie une boule ou l'autre qu'il considère mal placée.
Là, franchement, c'est moi qui ai les boules et je ne parviens plus à m'émerveiller devant le beau sapin fini, ce qui tout de même devrait être le but recherché, non ?
Magie de Noël, vous disiez ?
Rédigé à 21:06 dans C'est de saison, Love affair, Moi, je | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
Lundi (contrariée):
Lui: J'aurai jamais fini de peindre cette fichue cuisine ! Dis à la dame (raccourci pour "la dame qui vient nettoyer chez nous") de ne pas venir demain, c'est trop le bazar (j'édulcore) et elle va rien pouvoir faire.
Moi: Faut vraiment ?
Lui: Ben oui, je vais quand même pas la payer à ne rien faire.
Moi: Ok, ok.
Moi (in petto): Je déteste faire ça. C'est comme si je la privais de son boulot. Mais je sens bien que ce n'est pas la peine de discuter. Je sais pertinemment bien qu'elle ne travaille jamais que 2/3 de ses heures et que l'Homme n'est absolument pas dupe.
Mardi (contrariée, enfin pas tant que ça, j'ai l'habitude):
- Moi: Regarde le monsieur là, comme il est beau et élégant, tout vêtu de blanc. Il se rend sûrement à la mosquée pour la fête de l'Aïd
- Lui: Mouais, c'est pas une raison pour lâcher sa voiture, comme ça, sur le trottoir.
- Moi: Regarde le camion là; il remonte des Villos et renfloue les stations démunies. C'est futé, puisque souvent les gens préfèrent pédaler en descente et les stations du haut de la ville sont souvent dégarnies.
- Lui: Ouais, et tu trouves ça écolo ces gros camions polluants ? Ca valait bien la peine d'installer des vélos.
Je continue ?
Mercredi (futile, enfin pas tant que ça): Lire dans le métro est un plaisir totalement déconnectant. J'oublie tout, je ne suis dans une rame, sur un quai, dans un escalator, je suis là où l'auteur m'emmène. Plus rien d'autre n'existe. Et quand j'arrive en haut de l'escalier, devant la porte de l'appartement, mon boulot est déjà loin. Je suis passée par un sas de décompression en papier.
Jeudi (futile): Quoi ? Kate Middleton, future reine d'Angleterre (un jour) porte la bague fiançailles de Lady Di ? Mais c'est totalement indécent ! Lady Di vient à peine de mourir. Comment ça, ça fait déjà 13 ans ? Ah bon ? Oui, mais c'était SA bague de fiançailles. Je sais, c'est futile mais ça me contrarie.... :-)
Vendredi (très contrariée): J'en ai marre que les gens que je croise dans la rue, au bureau même parfois, au supermarché (même quand ils marchent sur mes pieds avec leur caddie), dans le bus ou le métro (je sais, je sais, je lis - mais je regarde aussi autour de moi), j'en ai marre donc qu'ils ne vous jettent aucun regard, ne fût-ce que pour vous saluer des yeux, pour remercier, s'excuser ou accepter des excuses. Rien, nous sommes transparents. Ce n'est pas futile et ça me contrarie.
Rédigé à 21:53 dans Actualité, Livres, Moi, je, Plein quotidien | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Le rythme au boulot s'est - très légèrement - calmé mais je n'arrive toujours pas à suivre mon activité bloguesque. Je fais le tour du blog au pas de course - mon chien ma souris me regarde d'un air interloqué "d'habitude, tu marches moins vite !" - , je n'alimente plus aussi régulièrement le mien - et c'est pas parce que je n'ai rien à dire, au contraire. Mais le temps me manque.
Franchement, travailler plein temps, assurer un minimum d'intendance à la maison, être un minimum disponible pour ses enfants et la personne avec qui l'on vit, profiter de ses parents, soeurs, beaux-frères et nièce sans parler du restant de la famille, voir ses amis, faire un 'tit peu de sport, lire, se cultiver (théâtre, concerts, cinémas, expos, ...), s'informer, s'instruire, voyager, faire du shopping, cuisiner, essayer des restos, se promener, jouer, bloguer, dormir...., ça le fait pas. Y'a un truc en trop. A mon avis, si j'enlève une de ces activités mais une seule - pas n'importe laquelle non plus, une seule bien précise -, je devrais arriver à combiner tout le reste.
Hélas, je sens que ça ne va pas marcher....
Rédigé à 19:40 dans bizness, Moi, je, Plein quotidien | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Là, ça commence à bien faire. Je suis submergée de boulot. Révision budgétaire pour le dernier trimestre. Préparation de tests écrits pour une sélection de candidats. Préparation d'une présentation des activités Ressources humaines par une équipe qui déteste parler en public. Lancement des exercices de promotion. Réorganisation de la moitié des fonctions de l'équipe. Tout ça avec des échéances simultanées et immédiates. Vient se greffer là-dessus un exercice de crise et de continuité des opérations, lancé par définition à l'improviste comme les exercices incendie - sauf que ça dure deux jours -. Comme si on n'avait vraiment rien d'autre à faire. Et un vol de portefeuille dans les transports en commun, mercredi soir, pour couronner le tout. Découvert vers 23h30 seulement quand le fils se souvient soudainement qu'il aurait besoin de quelques euros.
Je suis vidée, lessivée, mon corps crie grâce et pouce. Mais je lui intime le silence. Et je me dis que si j'arrive à tenir comme ça, c'est probablement et d'une part parce que ma vie familiale est plutôt stable - un de mes collègues est en train de divorcer et n'arrive pas à vraiment travailler; je me projette dans sa situation et je sais que je serais totalement incapable de fonctionner ne fût-ce que normalement au boulot - et d'autre part parce que je suis une totale optimiste, une adepte du verre à moitié plein, une Scarlett - demain est un autre jour - et que je sais que demain ça ira mieux.
Rédigé à 23:13 dans Moi, je, Plein quotidien | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
Rédigé à 21:31 dans Friends, Il était une fois moi, Livres, Moi, je, Musique, Smile | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Pendant mes études, j'occupais chaque moment creux en inventant des calculs écrits à l'infini; une addition suivie d'une soustraction, puis d'une multiplication et enfin d'une division. En calcul mental, j'étais imbattable et encore aujourd'hui, je suis généralement la plus rapide à ce genre d'exercice.
Mais depuis peu, depuis quatre ans plus exactement, enfin disons depuis que j'ai un Directeur, ex-ingénieur en informatique, qui ne jure que par les balances carrées, j'ai acquis une réputation de nulle en chiffres. Je suis parfaite pour tout mais pour les chiffres, alors là ! "Ma petite N. vous savez que je vous aime bien, mais je n'ose pas imaginer vous confier le département Finances, même dans mes pires cauchemars". Charmant. D'abord, je ne lui ai rien demandé de tel, suis pas folle. Ensuite, d'accord, je me suis trompée une ou deux fois au début, mais maintenant, je vis le syndrome du cancre dans le fond de la classe qui se comporte comme on le considère.
Et c'est sûr, je ne m'applique pas assez sans doute. Si je lui rapporte qu'au 31 mars, on était 425 membres du personnel, et qu'en fait on était 427, il avale sa calculette de travers. Alors que pour moi, c'est pas grave si en réalité on est 427. Quand il y en a pour 425, c'est pas deux couverts en plus qui vont faire la différence. C'est pas comme si j'avais dit qu'on est 143 non plus. Mais je ne sais pas pourquoi, dès que je tourne le dos à mon ordinateur, les formules de mon tableau Excel se modifient à mon insu. Juste un peu de sorte que je ne me rend compte de rien.
Mais je sais moi que je ne suis pas nulle en chiffres.
Alors, qu'est-ce qu'il ra-compte, ce Directeur binaire ?
Rédigé à 23:06 dans Moi, je | Lien permanent | Commentaires (13) | TrackBack (0)
J’en rêve
depuis plus de 30 ans. Je ne sais pas quand cela a commencé mais je me souviens
de ce jour où ce train mythique était à quai à Bruxelles pour quelques jours
offert à la curiosité des visiteurs. Je devais avoir 18-20 ans et mon papa m’a
emmenée le visiter (ou était-ce l’inverse ?). Malgré une visite type Vatican (“Avancez svp, poussez-vous,
y’en a d’autres derrière qui attendent !”), j’en ai gardé un
souvenir éblouissant.
Jamais je n’aurais cru qu’un jour, moi aussi….
J’avais essayé l’année dernière pour nos 25 ans de mariage mais je me suis fait remettre sur les rails aussi sec (“Ca va pas la tête ? Tu sais combien ça coûte ?). C’était sans compter sur la famille, les amis, qui ont remis le train sur la bonne voie pour mes 50 ans. Et le rêve est devenu réalité.
Thalys Bruxelles-Paris. Gare du Nord-Gare de l’Est. Accueil et petite mise en bouche dans un lounge de la Gare de l’Est. Assez nul et qui fait déjà craindre à l’Homme la suite du programme. Moi, je m’amuse à observer les personnalités qui attendent l’embarquement. Un peu comme Hercule Poirot que j’ai bien sûr racheté pour l’occasion. Beaucoup sont là pour la première fois, comme moi, visiblement pour un cadeau d’anniversaire de mariage ou de dizaine. En couple, en famille ou en couples de parents et d’enfants adultes. Très peu entre amis.
21h45: on
embarque. Le train bleu est encore plus beau que dans mon souvenir et pour une
fois, l’Homme est émerveillé (“Ah ouais,
c’est vrai qu’il est beau !”) – ouf, Dieu sait comme il est difficile
d’épater l’Homme. L’intérieur ne le décevra pas non plus. C’est splendide. Par
contre, je ne me rendais pas compte que les cabines étaient si petites. Se
changer pour le dîner dans 3m2, à deux, demande pas mal de patience et de
collaboration. Et encore, le train n’a pas encore démarré. Et pour cause, il
ne démarrera qu’à 1h15 du matin avec plus de trois heures de retard. La
locomotive était en panne et la loco de rechange se trouvait dans le Sud-Est de
la France.
Petit déjeuner dans la chambre, si l'on peut dire. A partir de là, le paysage commence à devenir totalement idyllique, on ne sait plus où regarder, par la fenêtre du wagon, par la fenêtre du couloir, je passe de l'un à l'autre et l'Homme clique-claque à tout va. Le train traverse la Suisse, l'Autriche, le Liechtenstein et passe les Alpes et des paysages de montagne au printemps défilent sous mes yeux émerveillés. Le train emprunte des voies peu fréquentées et prend son temps. C'est un TPV qui pousse des pointes à 130.
L'heure du déjeuner nous ramène au wagon-restaurant où le maître d"hôtel nous a réservé une table pour deux cette fois. Le chef est toujours à la hauteur. Le reste de l'après-midi s'écoule à la vitesse de l'éclair à travers des paysages de montagne tout simplement magnifiques. L'arrivée à Venise en soirée représente la fin d'un rêve.
Il y a des choses qu’on ne fait qu’une fois dans sa vie. Vraiment ? Au dîner, j’ai entendu un monsieur dire à sa maman : “C’est la première fois qu’il part avec autant de retard!”. S’il dit cela, c’est que cela fait au moins 3 à 4 fois qu’il le fait, ce voyage, non ?
Je peux
revenir pour mes 60 ans ? mes 70 ? mes 80 ?
Rédigé à 22:07 dans Ailleurs, anniversaires, Moi, je | Lien permanent | Commentaires (10) | TrackBack (0)