Lundi: Rendez-vous annuel pour la mammographie. J'y vais toujours confiante, comme si le simple fait d'y aller était une garantie d'échapper au drame. Une sorte de syndrome de la bonne élève. Absurde mais impossible d'échapper au sentiment. Quand elle m'a dit d'un petit air contrarié: "Je dois comparer avec les clichés de l'année dernière, je reviens dans 5 bonnes minutes", j'ai flippé et j'ai passé en revue tous les scenarii possibles. Bien sûr, elle est revenue souriante mais j'ai retenu la leçon.
Mardi: J'ai réservé la veille deux aller-retour pour Palma en septembre pour rejoindre Guy et Catherine comme l'année passée. Le midi, Anaïs me signale, un peu narquoise, que nous partons la semaine qui suit sa semaine de vacances en Toscane. Je soutiens le contraire puisque je sais pertinemment que nos semaines de vacances coïncident. Mais elle persiste et je suis bien obligée de constater que je me suis royalement plantée. Coup de chaleur intense, vite téléphoner à la compagnie aérienne qui, parce que dans un délai de 24 heures, accepter de modifier mes dates. Ouf ! Je bénis 36 fois ma petite curieuse qui met toujours son nez dans mes affaires, mes e-mails, mes to-do lists. Anaïs, toi qui sais toujours tout, saurais-tu me dire où on a égaré les deux places de concert de Cesaria Evora que Mamy a offert à l'Homme ?
Mercredi: Voilà un an que Quentin collectionne les insectes dans le but de finaliser sa "boîte à insectes" à remettre pour la fin du mois et qui doit compter 50 insectes de 8 ordres différents, uniquement belges et en bon état. Voilà un an que petit à petit mon surgélateur se remplit de bocaux où un ou deux insectes ont été cryogénisés. Ce mercredi, ils sont tous passés dans le panier chinois que l'on utilise pour cuire à la vapeur (hum!) et le doux parfum de la chitine qui dégèle n'a rien de très alléchant. Mais le résultat est assez beau. Sauf que les alignés dans la boîte ne sont qu'une quarantaine et de 6 ordres différents seulement. Ce sera dur de boucler la chasse pour ce dimanche.
Jeudi: Petite fête au bureau réunissant les RH, la Communication et les informaticiens autour de deux guitares, une pompe à bière, une "casserole" de mojito et quelques petits plats maison. En prime, deux baffles et quelques mp3. Pour ceux et celles qui aiment danser, un bon moment. Pour ceux qui aiment boire, un autre bon moment. Le hic, c'est qu'à partir d'une certaine heure, ceux qui aiment danser rentrent chez eux, famille oblige. Ceux qui aiment boire s'incrustent et ont de plus en plus de mal à se lever pour rentrer chez eux. Moi, je serais bien restée encore un peu, surtout autour des deux guitares, mais la "lourdeur" de certaines éponges devenait de plus en plus difficile à supporter.
Vendredi: Rendez-vous chez le spécialiste de la main. Oui, je sais, c'est la semaine médicale. A ma grande surprise, à 8 heures du mat', j'ai retrouvé dans la salle d'attente deux de mes collègues. L'une s'est retourné un doigt en ponçant un mur, l'autre s'est tordu le poignet en bâchant et moi, je me paye une épichondylite à force de trop chatouiller la .... souris. A la maison aussi, les deux hommes ont tenu à m'accompagner dans les "bobos manuels". Mais ils se la jouent plus chic. Alors que moi, j'arbore une attèle de tout le bras, en forme de bras porté en écharpe, Quentin porte une attèle en forme de gant de coureur automobile pour traiter les suites d'une mini-fracture de la main mal soignée et l'Homme porte une mini-bague pour un doigt en col de cygne (traduisez un petit doigt qui joue à se désolidariser de la main, sans prévenir).
Samedi: Typical samedi: le marché, le pain, la pharmacie, le pressing, le trottoir côté soleil toujours. Des petits pois à écosser. Des cerises à croquer. Les premiers abricots. Soirée en amoureux au jazz marathon. On prend les mêmes que l'année dernière et on recommence.
Dimanche: Dernier jour pour Quentin avant un mois d'examen. Je ne sais pas trop comment l'aider. Mais le mois qui s'annonce va être particulièrement pénible.