Ce mois m'épuise. Je dors peu, vraiment peu. Je sens que c'est la fin de l'année (traduisez: il y a un an que je n'ai pas pris de vacances si on ne prend pas en considération les longs weekends éparpillés au cours de l'année écoulée).
Je dors peu, je rumine mon mécontentement de tout. Mais surtout de moi-même. Je joue un double "je" qui m'enrage. Je suis en porte-à-faux avec certaines décisions particulièrement importantes prises au niveau de la Direction et j'ai beaucoup de difficultés à m'opposer franchement. Si on me demande mon avis, j'y arrive facilement, même si mon avis est totalement à l'opposé de l'avis général. Mais dès qu'on ne me demande rien, j'abonde dans le sens général. Et je suis en contradiction avec moi-même. Enfin pas tout à fait mais quand même. Je n'arrive pas à être tout blanc ou tout noir. Je passe ma vie à voir le bon et le mauvais dans tout. Et pour être tout à fait honnête, j'ai même tendance à ne voir que le bon.
Cela fait 20 ans que je passe ma vie à écouter les gens vider leur sac, à aller dans leur sens, même si je ne pense pas toujours qu'ils aient raison mais je les laisse tout sortir. Parfois mais parfois seulement, quand je sens qu'ils sont prêts à entendre, je leur donne à voir les contradictions qu'ils énoncent, les arguments de la partie adverse - parce que souvent il s'agit de conflits -, les pistes de solutions, d'autres fois, je leur apporte la solution quand celle-ci se trouve dans mes mains. Mais souvent, je me contente de les laisser s'épancher. Et souvent, cela leur suffit.
Aujourd'hui, je craque. D'une part, ce rôle d'éponge a probablement atteint une certaine limite. L'éponge déborde et je pleure.
Mais aussi, cette habitude d'aller toujours dans le sens des autres me joue des tours et je n'arrive plus à être totalement vraie. Et la couleur caméléon ne me sied pas.
C'est le billet dans l'air du temps chez les mamans bloggueuses qui ont des enfants aux études. Le mois de juin n'a définitivement pas la cote. C'est le mois des examens, du blocus qui épuise l'énergie, la résistance et les nerfs tant des étudiants que des parents. Rien ne vient alléger cette lourdeur dans l'air.
D'accord, tout n'est pas noir. Chaque examen réussi ramène un sourire et un soulagement notoire à la maison mais pour une courte durée. Le temps de manger un petit bout et c'est reparti pour l'examen suivant. Lorsque le résultat est plus douteux, les larmes affleurent pour les unes et le sourire absent pour les autres et la remise en route est plus pénible.
Parfois le stress les amène à perdre complètement les pédales. Chaque année, nous sommes appelés à la rescousse en grande catastrophe pour l'une qui s'est perdue et tourne comme une poule sans tête dans un dédale de rues à la recherche de l'adresse où elle doit se présenter pour un examen d'entrée, pour l'autre qui a perdu sa carte d'étudiante et qui doit absolument l'avoir pour présenter l'examen deux heures plus tard.
Cette année, le stress s'est manifesté la nuit. Nous avions justement un invité à la maison qui venait de débarquer à minuit. Après un accueil sommaire, vu l'heure tardive, nous avons tous rejoint nos plumes. A une heure et demie du matin, je me réveille en sursaut: bruit d'eau et d'extracteur dans la douche, lumière dans la cuisine. Mais qui donc prend une douche à une heure et demie du matin ?! Je fulmine et maudis déjà le nouveau venu dans la maison. "Il ne va tout de même pas commencer à prendre des douches pendant la nuit, juste en-dessous de ma chambre ??". Je n'ose pas pourtant descendre remonter les bretelles (au sens figuré, de toute évidence) au monsieur Propre indélicat. Mais j'envoie un sms en pleine nuit à ma fille dont c'est quand même l'invité - "Qui prend une douche à cette heure ??". Pas de réponse. J'entends maintenant distinctement que l'odieux se lave les dents. Tout sauf discret. Au bout de cinq minutes, ma fille, enfin réveillée, vient frapper à la porte de la douche "Ca ne va pas de prendre des douches à des heures pareilles ? Les parents dorment !".
Et c'est là que j'ai compris que je m'étais trompée sur la personne du douché. Je me suis levée comme une bombe quand j'ai compris que c'était Quentin qui, complètement stressé par l'examen de maths du jour, s'était levé à une heure du matin, fermement convaincu qu'il était six heures, qu'il avait pris son petit déjeuner, s'était douché, fin prêt pour partir. Quand il a réalisé sa méprise, il s'est effondré. Allez vous recoucher pour trois heures de sommeil après cela ! Et bien sûr, l'examen a été un échec. Pour lui, cet échec est lourd de conséquences, il met un terme à son projet de tour de France à vélo avec deux copains. Et j'en suis vraiment désolée.
C'était pourtant un mois de 31 jours. Mais le temps nous a filé entre les doigts. Il faut dire que c'est un mois emmenthal (pas gruyère, le gruyère n'a pas de trous), un mois de ponts, viaducs et autres congés bienvenus.
Entre le théâtre, un opéra, un resto et un concert, la Zinneke Parade, fabuleux "carnaval" bruxellois organisé tous les deux ans, le Jazz Marathon où tout le centre ville est en mode jazzy, nous avons encore casé un re-mariage auquel nous avons été invités en dernière minute, pour cause de désistements massifs en raison du long congé de l'Ascension.
Le dernier weekend s'est placé sous le signe des retrouvailles de la "soeurie" (comment c'est le féminin de fratrie ?). Swiss'Sis est rentrée pour une semaine et nous avons passé le weekend à la campagne, en famille sous un soleil éclatant. Après un dimanche après-midi de farniente, un lundi matin "tornade blanche", les hommes ont joué au car-wash et les filles ont déménagé la chambre des parents. Quand on s'y met, ça "déménage" effectivement ! De la troisième génération, seule Clara était là. J'avais abandonné les trois miens avec beaucoup de scrupules à leur blocus.
Parce que le mois de mai, c'est ça aussi, le début de l'étude intensive et acharnée précédant le péniblissime mois de juin qui rime avec examens.
Et revers de la médaille, un mois où l'on a tant de congés est un mois où on travaille double, surtout quand les vacances d'été approchent. Entre révision budgétaire, visites d'auditeurs et harcèlement sexuel, il faut caser le quotidien et je lutte contre une fatigue accumulée.
Mais malgré les paupières bien lourdes, je confirme que ce fût à nouveau un joli mois de mai.
Il y a 35 ans aujourd'hui, j'échangeais mon premier baiser. Curieusement, j'ai pensé "Ah bon, ce n'est que ça ?". Pourtant, si je ne me suis pas pâmée d'émotion, j'en ai bel et bien perdu totalement la notion du temps. Moi qui rentrais toujours à l'heure après l'école, je ne me suis pas manifestée avant 9 heures du soir. Tout le temps de laisser à mes parents de se faire un sang d'encre (je peux imaginer, surtout maintenant que j'ai les mêmes à la maison), de téléphoner à tous les hôpitaux de Bruxelles (je doute un peu qu'ils l'aient fait malgré tout), de laisser un mélange d'angoisse et de colère les envahir. Quand je suis réapparue comme une fleur, sourire aux lèvres, le mélange angoisse-colère cristallisé en une grosse boule d'adrénaline et une pelote de nerfs a explosé en deux bonnes claques. Les dernières.
Il faut croire que seules les filles ont la mémoire calendrier. J'ai souhaité un bon anniversaire de mariage à ma copine C. il y a une semaine et elle m'a remerciée de l'attention en me précisant que j'étais bien la seule à y avoir pensé. J'aurais mieux fait de m'abstenir.
Mais je peux lui dire aujourd'hui qu'elle n'est pas la seule. Si on ne le leur rappelle pas, les hommes oublient ces dates. A moins qu'évidemment, ça ne l'ait pas beaucoup marqué ce premier baiser. Ah, romantisme, quand tu nous tiens... Je me suis jurée de ne pas bouder et de ne rien dire. Mais bon, il mériterait bien une bonne paire de claques !
* Ne fuyez pas, doux instants de bonheur... (Le barbier de Séville de Rossini).
Toute une semaine de moments de bonheur les uns après les autres. Des moments de plaisir des sens, des moments de chaleur humaine, des moments de douceur de vivre.... Comment ne pas se réjouir à chaque instant d'être en vie, en bonne santé, tout comme ceux qui nous entourent, comment ne pas profiter pleinement de tout ce qui nous est offert ?
Samedi: Je vais m'acheter une paire de chaussures (enfin deux), toujours les mêmes mais dans d'autres couleurs, dans ce magasin qui vend tout au long de l'année les mêmes chaussures tellement confortables qu'une fois essayées, elles sont adoptées et qu'il devient difficile d'acheter autre chose. J'en suis à ma sixième paire. Toutefois, la dernière paire s'est mise à bailler à la semelle après peu de temps. La propriétaire de la boutique, d'habitude plutôt peu aimable, s'est montrée charmante et m'a offert de remplacer la paire fatiguée et défectueuse par une paire identique toute neuve. Elle a fait ma journée....
Dimanche: Parmi les livres de la tournée de 12 livres que l'on se partage à 12 en un an, j'ai reçu pour le mois de mai la biographie de Marie Laurencin. Et j'attends chaque jour avec impatience le moment du coucher où je vais retrouver pour quelques instants la butte Montmartre, le Bateau-Lavoir et le Lapin Agile avec Marie, Guillaume, Pablo, Fernande, le Douanier, Gertrude et Alice, tous ces jeunes fous qui vivaient de rien, de couleurs et de fêtes et qui me fascinent aujourd'hui. Parmi les multiples époques où j'aurais aimé vivre, je pense que ce Paris-là m'aurait infiniment séduite.
Lundi: L'arbre qui se trouve devant l'entrée du bureau où je travaille est sublime. Il est entré dans le printemps tout en bourgeons roses qui se sont ensuite épanouis en magnifiques fleurs blanches. Il verdit lentement jour après jour. Il est tout simplement splendide. Il me fascine et si j'avais le temps je m'arrêterais chaque jour un instant pour l'admirer plus longuement.
Mardi: Réjouissances festives entre amis pour célébrer l'anniversaire de l'Homme autour d'une table malgache. Une cuisine divine, tout en saveurs et parfums. Le ravitoto, plat traditionnel national est un pur régal: une cassolette de porc longtemps mijotée aux feuilles de manioc pilées et au gingembre accompagnée de riz parfumé au coco et d'une salade de tomates à la coriandre et au kumbava. Un vrai délice. Le tout arrosé au rhum, arrangé ou non. Et cerise sur le gâteau, le couple qui a ouvert récemment ce tout premier restaurant malgache à Bruxelles est exquis de gentillesse, de sourires et d'attentions. Une soirée délicieuse.
Mercredi: Non contents de l'avoir entouré la veille, les amis lui ont offert des billets pour le concert organisé au Bozar pour célébrer les 90 ans de Toots Thielemans. Ce fabuleux artiste bruxellois nous a époustouflés. Deux heures ininterrompues de morceaux hyper connus mais revus au son de son harmonica légendaire. Deux heures sans même boire une goutte d'eau. Quel souffle ! Il aurait pu aisément éteindre ses 90 bougies ! Le public en délire lui a manifesté haut et fort son enthousiasme et son amour. L'émotion était vraiment palpable et nous, les filles, nous avons essuyé notre petite larme.
Jeudi: Toutes les semaines ne sont pas aussi chargées mais le rendez-vous était fixé depuis longtemps. Soirée à nous deux, cette fois. Deuxième séance cinéma-opéra de l'année et cette fois c'est Figaro qui nous a enchanté les oreilles. On m'aurait dit il y a 30 ans que j'adorerais ça, j'aurais été plus que sceptique et pourtant nous sommes tous les deux de plus en plus enthousiastes. Cette fois, le Barbier de Séville était retransmis du Teatro Regio de Parme, ce qui ajoutait un brin de nostalgie à l'événement, pour moi, la Parmiggiana d'une année. Morceaux archi-connus ou moins connus, prestation enjouée, trois heures de plaisir non dissimulé.
Je ne voudrais pas avoir l'air d'un papillon écervelé, je sais qu'autour de moi, proches et moins proches vivent une souffrance, que ce soit une maladie soudaine, un divorce difficile, un deuil violent ou les effets sournois de la crise. Je vois les montées d'extrêmes un peu partout, la peur qui grandit. Je ne suis ni hermétique ni aveugle. J'apporte ce que je peux, même si c'est si peu, dans le réconfort. Mais je ne peux pas m'empêcher de souligner ici, dans la bulle qui m'appartient, les moments de plaisir que l'on peut trouver un peu partout.
je m'adonnerais plus assidûment au Pilates et au yoga
je m'initierais au Tai chi et au Nia
je suivrais des cours de langue que je ne connais pas
je prendrais des cours d'oenologie et surtout de thé-ologie (comment on appelle l'étude du thé ?)
je me lancerais dans la méditation
je jardinerais
je serais une parfaite fée du logis
je prendrais des cours de guitare et de piano
j'irais danser la salsa et la valse et le boogie et le paso doble et le chachacha
j'apprendrais le flamenco
je lirais un livre par semaine
j'irais au marché tous les jours
je ferais toutes les expos qui me plaisent
je tricoterais et je ferais de la broderie
j'irais à la cinémathèque et à l'opéra
j'écrirais plus régulièrement sur ce blog
Si en plus, je gagnais au lotto,
je visiterais toutes les villes d'Europe
je dévaliserais toutes les brocantes
je retaperais les ancêtres qui dorment dans les garages de mon papa et de mon grand-père
je passerais une saison à la campagne, une saison en ville, une saison à la montagne et une saison à la mer
Alors voilà, je joue au lotto et j'attends la retraite. Pour l'un, les chances sont très limitées voire inexistantes, pour l'autre, je ne suis pas sûre qu'elle me laissera ni le temps ni l'énergie de tout faire.
J'aime le vent. L'homme ne me croira pas mais oui, j'aime le vent. Même si je suis frileuse. Je n'aime pas me promener sur la plage en bikini, faire des allers-retours le long de l'eau, par jour de grand vent sous prétexte que la peau se tanne encore mieux. Non, moi j'aime le vent quand je suis bien couverte de la tête aux pieds. Alors là oui, je peux en profiter pleinement.
Pas de bol, neuf fois sur dix, "on" ne me propose une promenade en plein vent ou une partie de cerfs-volants qu'en été par grand vent frais. Alors forcément "on" croit que je n'aime pas le vent.
Alors cette fois, j'ai profité de la journée qui nous était offerte avec Cat, Mitch, Charlotte et Jérémy, à Royan. Une journée de grand vent, où on avait le droit -voire l'obligation - d'être bien couverts et où, pour la première fois de ma vie, j'ai pu prendre les commandes du cerf-volant.
Le nez au vent, les yeux rivés vers le cerf-volant, j'ai aimé chercher la prise au vent, lui permettre de s'élever d'un coup et de tout faire pour le maintenir en l'air. Tendre les fils, lâcher un peu de lest, exercer un léger mouvement qui se décuple là-haut. Le garder en vol stationnaire puis brusquement lui imprimer des mouvements de "huit". Donner du mou à la ligne lorsque le bel oiseau pique du nez vers la terre. L'engager à redécoller. Virevolter inlassablement. Sensation d'intense liberté. J'aurais pu rester là des heures.
Chaque année, je bénis ces quatre jours en famille agrandie. Chaque année, je me réjouis à l'avance. J'aime Noël, ses lumières, le plaisir de chercher un cadeau, le plaisir de se retrouver tous ensemble autour du sapin puis autour de la table. Mais Noël est aussi synonyme d'effervescence épuisante et j'arrive souvent le 24 au soir sur les rotules.
Pâques n'est pas auréolée de cette excitation obligatoirement joyeuse. Pâques est synonyme de printemps, de douceur, de tendresse sans cesse renouvelée.
Cette année, Swiss'Sis a repris le chemin des bonnes habitudes et a repris son rôle de co-cloche, au grand soulagement de Sis'Cile que la cachette des oeufs passionne assez tièdement.
Cette année, Clara a vu l'Homme, grande cloche, poser un oeuf en chocolat dans un arbre. Il a fallu lui expliquer que le vent l'avait fait choir et que l'Homme avait cru bon de le remettre en place. Ses six ans ont bien voulu croire le mensonge pour ne vexer personne.
Cette année, Simon est revenu et Anaïs était ravie de sa présence.
Cette année, on a fait une nouvelle virée, même si elle était courte, à Lille, avec passages obligés au Furet et chez Alice Délice.
Cette année, on a profité de la seule journée ensoleillée pour enlever les mauvaises herbes et les verdures envahissantes sous la baguette du Papy, chef d'orchestre.
Cette année, on s'est essayé au houlahop.
Cette année, on a fêté en avance un Bélier et une Taureau et avec retard une jolie Poissons.
Cette année, on a papoté, papouillé, palabré, paressé, passé du temps ensemble, enfin on a Pâqué quoi.
A l’approche de ses 55 ans, l’Homme a eu l’heureuse ( !) surprise d’un colis-cadeau arrivé par la poste. Un de ces colis-cadeaux comme en reçoivent les jeunes mamans dans les maternités, remplis de petits échantillons de produits destinés au bébé et à la maman.
Oui mais …..
Curieux, nous avons ouvert la boîte, très originalement baptisée « My box ». Et voici ce qu’elle contenait :
- un dépliant vantant les avantages de la firme Amplifon, spécialisée dans les appareils auditifs ! Est-ce que cela marche aussi pour les maris « pas pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre » ?
- un échantillon de « Sultana », aux fibres bien sûr, pour faciliter le transit, j’imagine !
- un échantillon de crème anti-rides ! Ils auraient pu l’offrir plus tôt…
- un dépliant expliquant comment surfer sur Internet et communiquer avec ses petits enfants. Non seulement, on surfe très bien tout seuls, merci et pour les petits enfants en âge de « skypoter », on ne se sent pas du tout concerné, là, à 55 ans !
- un échantillon de café doux décaféiné. A lui qui boit une dizaine d’espressos bien serrés par jour dont le dernier juste avant d’aller dormir !
- un bon de réduction pour un produit anti-cholesterol. Bon, allez, d’accord, ça peut servir !
- et cerise sur le gâteau, deux petits protège-slips pour les fuites éventuelles !
L’Homme est ravi, la mi-cinquantaine commence bien. Bienvenue au club des médiors ! Je sens qu’il va mordre !
Pour Sis'Cile (après le concert de Bénabar hier soir, à la fois tendre et énergique, comme on aime quoi), pour Célestine, pour mes trois ex-schtroumpfs et pour toutes les nostalgiques des dents de lait, des cailloux au fond des poches et des moufles qui tombent des manches.....)
Bon d'accord vous savez marcher, Clopin clopan d'abord vous avancez, Rien que le temps de le dire, Vous savez déjà courir, Nan ne vous dépêchez pas surtout, De faire deux têtes de plus que nous,Trouvez encore qu'on est super fort, Quand on ouvre un pot de confiture,
Moins vite, Trainez en chemin qu'on en profite, Moins vite, Laissez dans nos mains vos mains si petites, Deux précieux cailloux au fond des poches, Et par-dessus tout les moufles qui pendent des manches, Moins vite,
Ok ok ok vous savez manger, On va pas en faire tout un plat de cette purée, Les biberons n'sont pas encore secs, Qu'on sort déjà la cuillère en plastique, Ces petits vêtements beaucoup trop grands, Ils ne vous vont plus depuis longtemps, On vous dépose à la crèche un matin, Qu'on vous récupère en CM1,
Moins vite, Trainez en chemin qu'on en profite, Moins vite, Laissez dans nos mains vos mains si petites, Deux précieux cailloux au fond des poches, Et par-dessus tout les moufles qui pendent des manches,
Voilà voilà voilà vous savez parler, Même si le vocabulaire laisse à désirer, Vos phrases tagada j'admets, Qu'on ne les corrige qu'à regret, ça pour dessiner ça ça dessine, Patientez qu'le temps lentement patine, Qu'ils sèchent le feutre sur les murs, Avant d'écrire vos noms sans ratures
Moins vite, Trainez en chemin qu'on en profite, Moins vite, Laissez dans nos mains vos mains si petites, Deux précieux cailloux au fond des poches, Et par-dessus tout les moufles qui pendent des manches,