Lundi (contrariée):
Lui: J'aurai jamais fini de peindre cette fichue cuisine ! Dis à la dame (raccourci pour "la dame qui vient nettoyer chez nous") de ne pas venir demain, c'est trop le bazar (j'édulcore) et elle va rien pouvoir faire.
Moi: Faut vraiment ?
Lui: Ben oui, je vais quand même pas la payer à ne rien faire.
Moi: Ok, ok.
Moi (in petto): Je déteste faire ça. C'est comme si je la privais de son boulot. Mais je sens bien que ce n'est pas la peine de discuter. Je sais pertinemment bien qu'elle ne travaille jamais que 2/3 de ses heures et que l'Homme n'est absolument pas dupe.
Mardi (contrariée, enfin pas tant que ça, j'ai l'habitude):
- Moi: Regarde le monsieur là, comme il est beau et élégant, tout vêtu de blanc. Il se rend sûrement à la mosquée pour la fête de l'Aïd
- Lui: Mouais, c'est pas une raison pour lâcher sa voiture, comme ça, sur le trottoir.
- Moi: Regarde le camion là; il remonte des Villos et renfloue les stations démunies. C'est futé, puisque souvent les gens préfèrent pédaler en descente et les stations du haut de la ville sont souvent dégarnies.
- Lui: Ouais, et tu trouves ça écolo ces gros camions polluants ? Ca valait bien la peine d'installer des vélos.
Je continue ?
Mercredi (futile, enfin pas tant que ça): Lire dans le métro est un plaisir totalement déconnectant. J'oublie tout, je ne suis dans une rame, sur un quai, dans un escalator, je suis là où l'auteur m'emmène. Plus rien d'autre n'existe. Et quand j'arrive en haut de l'escalier, devant la porte de l'appartement, mon boulot est déjà loin. Je suis passée par un sas de décompression en papier.
Jeudi (futile): Quoi ? Kate Middleton, future reine d'Angleterre (un jour) porte la bague fiançailles de Lady Di ? Mais c'est totalement indécent ! Lady Di vient à peine de mourir. Comment ça, ça fait déjà 13 ans ? Ah bon ? Oui, mais c'était SA bague de fiançailles. Je sais, c'est futile mais ça me contrarie.... :-)
Vendredi (très contrariée): J'en ai marre que les gens que je croise dans la rue, au bureau même parfois, au supermarché (même quand ils marchent sur mes pieds avec leur caddie), dans le bus ou le métro (je sais, je sais, je lis - mais je regarde aussi autour de moi), j'en ai marre donc qu'ils ne vous jettent aucun regard, ne fût-ce que pour vous saluer des yeux, pour remercier, s'excuser ou accepter des excuses. Rien, nous sommes transparents. Ce n'est pas futile et ça me contrarie.