Ce n'est pas que je n'aie plus rien à dire, c'est juste que je n'ai plus le temps de le dire. Plus que jamais, je tiens à ce blog, il est mon "journal extime", ma mémoire écrite, mes mémoires à l'intention - peut-être un jour - de mes petits-enfants. La plupart de mes copines de blog ont jeté la plume, ou ont sérieusement ralenti le jet d'encre à l'exception de Célestine, réglée comme du papier à musique, princesse des notes, Vivaldi des mots. Moi, je ne veux pas arrêter mais le temps me manque.
Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Peut-être ce bloody Candy Crush ? Peut-être les filles qui ont quitté la maison et que paradoxalement je vois plus profondément qu'avant ? Avant quand elles habitaient encore ici, elles prenaient leur repas en famille et puis rejoignaient vite leur chambre pour retrouver leur monde, sortaient retrouver leur amour, disparaissaient de mon champ de vision et d'oreille. Aujourd'hui, elles passent de temps en temps, viennent manger et s'attardent autour de la table. Peut-être que je sors trop ? Encore que je ne pense pas sortir plus que les années précédentes.
Toujours est-il que je délaisse un peu "ma cabane au fond du jardin"....
Que s'est-il passé ces deux dernières semaines ? Nous en sommes maintenant à une overdose de crabe. JD a perdu son papa en 15 jours et nous sommes restés désemparés devant la brutalité de cette disparition et l'immense tristesse de JD que nous ne savions pas comment adoucir. Il est rentré d'une semaine très difficile, juste à temps pour déménager avec Maïté dans un magnifique appartement et j'espère que l'installation dans son nouveau nid va l'aider à retrouver son sourire d'ange.
Ce déménagement nous a donné à nouveau l'occasion de nous retrouver tous les sept, toujours prêts quand il s'agit d'aider un du clan, et finir, fatigués mais heureux, autour d'un sandwich et d'un mini clafoutis, histoire de reprendre des forces après l'effort. Et tous heureux de les voir enfin quitter leur nid d'aigle, tellement bourré comme un oeuf qu'ils auraient fini par se brouiller.
Chez nous, les travaux n'avancent pas, ou pour être plus honnête, ils avancent de dimanche en dimanche. Et j'aimerais bien rappeler à l'Homme que jusqu'à Noël, il ne reste que cinq dimanche dont un où nous serons à Venise, que j'aimerais remonter dormir dans ma chambre et que Maïté et JD pourraient maintenant accueillir le bureau et le lit qui attendaient leur nouvel espace pour quitter l'ancienne chambre des filles où on les a entreposés mais où nous dormons aussi pendant les travaux.
On a tiré au sort les deux heureux bénéficiaires de nos cadeaux de Noël et c'est parti pour la chasse aux cadeaux emballés du plaisir de faire plaisir. Dans la plupart des cas.
Entretemps, on prépare la St Nicolas, prochaine étape de retrouvailles à sept où cette fois, les cadeaux sont échangés au pied de la cheminée et le brunch est attendu avec une impatience non dissimulée par certaines.
Demain, la semaine démarre par une visite annuelle de contrôle chez le médecin pour tous les deux, puis petite semaine de boulot et dès jeudi soir, à nous Venise en amoureux !