Mon titre ressemble vaguement à celui de Verveine Citron. J'avais commencé à le rédiger il y a déjà plus d'une semaine et quand j'ai découvert son billet, j'ai effacé le mien. En effet, ce qu'elle vit pour le moment, quelques mois après avoir accouché, courir les hôpitaux avec son petit bonhomme est autrement plus pénible que mes états d'âme de petite gâtée du moment.
Mais bon, je me suis ravisée et j'ai repris la souris, le billet, et le titre. C'est vrai, cela fait bientôt deux semaines que je n'écris plus parce que je n'ai plus la moindre pêche. Je ne suis pas comme ces artistes qui ne sortent le meilleur d'eux-mêmes que dans le malheur et la déprime.
Mais qu'est-ce qui ne va pas ?
1. Je me suis prise une gifle dans le cadre d'une procédure de recrutement. On m'a fait croire que le poste que je miroitais était pour moi et finalement ce n'était pas le cas. Oh, rien de très grave. Je ne suis pas pressée de quitter le boulot où je suis, simplement l'opportunité était jolie et j'y ai cru. Et c'est un copain à moi, plus jeune mais tout aussi capable à mes yeux, qui a eu le poste. J'étais tellement persuadée qu'on allait me proposer le poste que lorsqu'il m'a annoncé qu'il avait la place, les félicitations que je me suis empressée de lui adresser m'ont fait l'effet de lames de rasoir sur mes amygdales. Aaaargh !
2. Je me sens endoudounée par l'hiver comme dit Lola. Un "léger voile de graisse" est une expression que j'ai relevée dans un bouquin que je lisais dernièrement, utilisée par le narrateur pour décrire la beauté encore présente d'une femme qu'il avait aimée plus jeune et qu'il retrouvait des années plus tard, âgée de quelque quarante ans. J'ai souligné l'expression à l'Homme qui ne cesse de me la ressortir, tout en ironie. Ca l'aide sans doute à se sentir moins seul ;-) mais ça m'oblige à me regarder dans le miroir sans concession.
3. Pire qu'endoudounée, je me sens gonflée, genre rétention d'eau, au point que je me demande si je ne serais pas en train de foncer tout droit vers ce déplaisant passage obligé d'une femme en fin de carrière maternelle. Je regarde mes mains et je ne les reconnais plus, mon visage à peine, le reste, je ne regarde plus. Prochain rendez-vous chez celle qui gère mes états de dame: pas avant mai. J'ai le temps d'éclater comme une baudruche.
Bon, j'ai pris la vache par les cornes et je me suis offert un massage et un soin lift. Je me sens déjà un peu mieux. Reste à voir combien de temps ça va durer.
Entretemps, je me suis aussi beaucoup concentrée sur la préparation de l'anniversaire d'Anaïs et sur les vacances d'été. L'un avec succès, l'autre sans succès encore mais cela ne saurait tarder.
Entretemps, je suis plus amoureuse que jamais de l'Homme.
Entretemps, j'ai trois enfants extraordinaires dont je me demande toujours comment je les ai fait (si, ça je sais, mais comment j'ai fait pour qu'ils soient si, si.... )
Allez, au boulot, un peu de régime, un peu plus de sport, un peu de printemps, un peu de soleil, un peu de lumière et ça ira mieux demain !