Cela faisait partie de mes résolutions pour cette année 2016. Une fois par mois, m'offrir une après-midi pour moi: une expo, un magasin, une découverte, un petit plaisir comme un massage, une séance de yoga, un film......
J'ai consciencieusement fixé ma première après-midi au 12 janvier. L'intervention chirurgicale de l'épaule était fixée au 20 et je voulais en profiter avant. Mais c'était sans compter avec mes états d'âme et les avis nombreux et variés de tous ceux à qui j'ai parlé de cette intervention. Tous ceux qui ont eu un souci ou l'autre à l'épaule, qui ont récupéré lentement mais sûrement ou qui connaissent quelqu'un qui....
A force d'entendre les uns et les autres et de plus en plus stressée au fur et à mesure que l'on se rapproche de la date fatidique, j'ai bien entendu freiné des deux pieds. J'ai fini par céder à la proposition de demander un deuxième avis. Inconsciemment, j'espérais que ce second avis confirmerait le premier, histoire de ne pas décommander l'intervention une semaine avant. Mais bien sûr, le deuxième avis donné par un chirurgien pas particulièrement agréable, était différent. Tout ce qu'il me fallait pour me déstresser !
J'ai donc passé l'après-midi pour moi dans les hôpitaux: visite à un ami médecin à qui je demande de m'aider à me dépatouiller de tout ce brouillard dans mon cerveau. Bien mal m'en prit, on parle dix minutes de moi - pour me dire de prendre un troisième avis - et..... trois quarts d'heure de lui et de ses problèmes. Sa femme m'appelle le soir pour prendre de mes nouvelles. Occupée à dîner, je promets de la rappeler un quart d'heure plus tard. Quand je la rappelle, elle a déjà oublié la raison de son appel initial et on parle pendant une heure d'elle et de ses problèmes et on finit par raccrocher sans qu'on ait mentionné une seule fois l'intervention qui m'attend. Je sais que je suis plutôt quelqu'un qui écoute, mais là, c'est le pompon,
L'après-midi, j'ai passé les examens pré-opératoires et attendu une heure et demi l'anesthésiste, probablement endormi quelque part.... Et j'ai attendu jusqu'à 20 heures de pouvoir voir le chirurgien qui m'a gentiment reçue alors que je n'avais pas rendez-vous et qui m'a finalement rassurée sur le bien-fondé de cette intervention.
Voilà donc une après-midi pour moi qui a rempli son office. Je me suis effectivement occupée de moi mais pas exactement comme je l'avais initialement souhaité.
La décision est enfin prise et confirmée mais le stress a changé de cible. J'angoisse maintenant à l'idée de l'anesthésie. J'ai beau savoir comment ça se passe, je n'en reste pas moins terriblement stressée à cette idée de perte de contrôle.
Vivement jeudi que tout cela soit derrière moi.