Faire confiance, la belle affaire ! Sentiment complexe, ambigu s'il en est. Faut-il accorder sa confiance les yeux fermés ? N'est-ce pas faire preuve d'une belle naïveté ?
Je fais toujours confiance, d'emblée, à l'homme que j'aime, à mes enfants, mes amis, mes collègues et mes collaborateurs. Jusqu'à preuve du contraire.
Mais je me dis que quelque part, faire aveuglément confiance, c'est aussi une sorte de paresse, voire de lâcheté.
Aujourd'hui, en ces jours de résultats de fin d'année scolaire, je me rends compte que je n'aurais pas dû me laisser endormir par les mensonges candides et effrontés d'enfants paresseux et sécheurs de cours. Ces mensonges par action ou par omission ont alimenté ma naïveté et ma crédulité imprudentes certes mais tellement plus reposantes. Croire ce que vos enfants vous racontent vous permet de dormir sur vos deux oreilles, vous évitent à coup sûr le conflit et l'image du parent ch... (enfin, même pas, en fait !), vous donnent l'illusion qu'ils gèrent (c'est même eux qui le disent) et que vous les traitez en personnes responsables.
Et quand la maturité n'est pas au rendez-vous ou que d'autres éléments parasites entrent en ligne de compte, hors de votre ligne de mire, la confiance aveugle que vous avez généreusement offerte s'avère un véritable cadeau empoisonné.
L'abus de confiance curieusement ne me chagrine pas, mais me rappelle à tous mes devoirs de vigilance. Ma confiance reste intacte mais cette fois, yeux grand ouverts, généreuse mais circonspecte.